 | Monsieur François NEUVILLE Mon Pitchounet, mon p’tit frère… Nous sommes rendus là, quelque part, perdus dans la brume de ton départ, sur le chemin de ta trop courte existence, encore sous le choc de cette séparation contrainte et forcée, d’une intolérable cruauté… Le monde que nous connaissions ne sera plus jamais le même sans toi tu sais… Il va nous falloir apprendre toutes et tous à apaiser notre immense douleur en acceptant ton cruel et trop soudain départ… Nous vivrons, je te le promets, un pas après l’autre, un jour à la fois, qui deviendront des semaines, des mois, des années… Laisse-nous juste un peu de temps, laisse-nous te pleurer, te crier, être en colère, ressentir le vide de ton absence, un mal nécessaire pour trouver la force de te survivre… Ne regrette pas de nous quitter car sans toi, nos existences n’auraient jamais valu la peine… Et surtout regarde mon Fanfan, regarde une dernière fois autour de toi et prends à bras ouverts tout cet amour, cette affection, cette amitié que toi seul pouvais susciter… Je t'enverrai un baiser avec le vent et je sais que tu l'entendras, tu te retourneras et, sans me voir, je serai là... Ta sœur pour toujours, à jamais
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